Collectif RacineConférencesDiscours de clôture de Marine Le Pen (lancement du Collectif Racine, 12 octobre 2013)

13 octobre 2013
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« Discours de clôture de Marine Le Pen (lancement du Collectif Racine, 12 octobre 2013) »

 

Chers compatriotes qui nous suivez en direct sur Internet, chers amis,

Je me réjouis que, dans le cadre du Rassemblement Bleu Marine, vous, enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur, vous ayez décidé de vous battre, avec tous ceux qui vous rejoignent, pour le redressement de l’Ecole de la République. Le Collectif Racine est un instrument de la nécessaire restauration républicaine en France.

Je tiens donc à remercier ceux qui sont intervenus lors de cette conférence de lancement : Valérie Laupies, à laquelle je souhaite, de plus, plein succès pour sa campagne municipale à Tarascon. Je remercie Alain Avello, Michel Sibel, Gilles Lebreton et Yannick Jaffré, qui furent de brillants orateurs aujourd’hui et qui, je le sais, travaillent avec ardeur pour le développement du Collectif Racine depuis des semaines déjà. Même si je ne peux les citer, faute de temps, je ne saurais oublier tous ceux qui ont signé l’appel du 2 mai, publié dans un grand quotidien du matin. Je sais aussi que, depuis, nombreux sont ceux qui vous ont manifesté leur adhésion à votre démarche.

Enfin, j’ai une pensée pour ces nombreux enseignants qui vous ont exprimé discrètement leur accord, mais qui ne peuvent se dévoiler, le conformisme de la bienpensance continuant de peser parfois aujourd’hui dans l’Education nationale.

Je ne reviendrai pas sur la situation de l’Ecole en France, après un quasi demi-siècle de démantèlement continu sous l’emprise d’une l’idéologie pédagogiste mortifère qui veut faire de l’Ecole un lieu de vie ludique et festif dont l’élève serait le centre. Vous les maîtres dont l’autorité est bafouée, vous êtes les témoins de ce désastre, comme vous venez de nous le dire.

Mais vous ne vous contentez pas de le constater et de le déplorer. Vous proposez des solutions pour que l’Ecole redevienne l’endroit où se transmettent les connaissances, accumulées au fil des générations. L’élève ne construit pas son savoir, il le reçoit de ceux dont c’est la mission, la vocation. Vous proposez à vos collègues de redonner tout son sens à votre métier. Vous avez raison : ce métier assure l’avenir de la nation.
En dehors de Jean-Pierre Chevènement qui, il y a bientôt trente ans, avait rappelé que dans le primaire il fallait apprendre à lire, à écrire et à compter, et en dehors de Gilles de Robien qui, il y a moins de dix ans, s’est élevé contre la méthode globale, tous les ministres de l’Education nationale de droite et de gauche ont contribué à cautionner les lubies dévastatrices. Aujourd’hui même, Vincent Peillon en rajoute. Je n’évoquerai pas sa réforme stupide des rythmes scolaires. Les faits parlent d’eux-mêmes. Elle relève de cette agitation stérile et désordonnée à laquelle se livre le gouvernement pour faire croire qu’il agit.

Je crains sa réforme des programmes.
Je crains que la déconstruction se poursuive.
Je crains que la facilité l’emporte.

Apprendre est difficile !
Apprendre exige un effort !
Apprendre demande une ascèse !

Je veux exprimer mon inquiétude. Vincent Peillon a une conception inquiétante de l’Ecole, lui qui a écrit : « Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix. » Il a été repris dans des termes similaires par Christiane Taubira. Le but d’une école laïque et républicaine ne peut être « d’arracher » l’élève à sa sphère privée, à son histoire personnelle, mais au contraire de lui permettre de la situer, de se situer donc, dans son époque et dans son pays, pour être demain citoyen dans l’espace public. Il est absurde et même dangereux de vouloir « arracher » à quiconque sa date et son lieu de naissance. De telles abstractions idéologiques n’ont jamais rien produit de bon dans l’histoire des hommes et des sociétés.

L’Ecole, service organique de la République, doit donc instituer le citoyen, un citoyen qui pense par lui-même dans les conditions de sa vie concrète, et non dans le brouillard d’idéologies éthérées. C’est une tâche à la fois rude et exaltante.

Un citoyen doit pouvoir appréhender les termes des débats, notamment politiques, et s’y impliquer s’il le souhaite.
Un citoyen doit pouvoir subvenir à ses propres besoins et à ceux des siens, et pour cela être formé, rendu capable d’exercer un métier.
Un citoyen doit maîtriser correctement la langue française et connaître l’histoire de son pays et les grandes figures du roman national.
Un citoyen doit rendre à la République, selon ses talents et l’utilité commune, ce que la République lui a donné.

Le principe qui anime l’Ecole de la République est sans équivoque : « La sélection des meilleurs par la promotion de tous. »

Oui, je suis partisan de l’élitisme républicain !
Oui, seul l’élitisme républicain permet l’égalité des chances !
Oui, l’ascenseur social passe notamment par l’élitisme républicain !

L’Ecole permissive préserve l’avenir des héritiers culturels !
L’Ecole laxiste favorise les soutiens scolaires payants !
L’Ecole exigeante, elle, ouvre les portes aux enfants des milieux populaires et donne leur chance à tous !

Mais comment l’Ecole de la République serait-elle épargnée, serait-elle sanctuarisée, quand la société tout entière est sommée de soumettre à la mondialisation ultralibérale ? C’est une réflexion politique d’ensemble que nous devons mener, et l’école, aussi importante soit-elle, ne peut être envisagée sans prendre en compte les questions essentielles que nous posons dans le débat, dont celle de notre indépendance économique et culturelle.

La création du collectif Racine est quelque chose qui, il y a quelques années encore aurait été inimaginable. Je suis heureuse de cette évolution, preuve que les esprits évoluent, que le poids de la bienpensance recule, y compris dans le monde enseignant, où le conformisme idéologique est en train de se briser.

Les professeurs, comme les autres citoyens, ont conscience de l’évolution du monde et de la France, comme les autres citoyens, ils manifestent un intérêt croissant à nos éléments de diagnostic, à nos propositions, concernant l’école, concernant le reste de l’action publique également.

Chez eux aussi, le sentiment est de plus en plus répandu que le Front National porte une alternative crédible. Et les professeurs aussi, comme les autres citoyens, comprennent que notre famille politique porte un discours cohérent, qui englobe tous les aspects de notre vie en société, dans une ambition nationale et forte. Ecole, sécurité, rayonnement de notre culture et de notre langue, immigration, revalorisation du service public, tous ces sujets sont intimement liés, et il n’est possible d’apporter des solutions dans un domaine sans qu’un autre soit concerné. Notre force, sans doute unique dans le champ politique français, tient à ce que dans nos propositions tout fasse sens, parce que nous avons une vision, un cap pour la France et les Français, et que tout le monde le comprend.

Les enseignants bougent, et je sais que dans les salles des profs, les langues se délient. Je sais que certains syndicats proches du pouvoir, de plus en plus coupés de la base, s’inquiètent d’entendre monter un discours qui ne se cache plus. Je sais que les consciences évoluent, et je m’en réjouis. Puisse le collectif Racine amplifier ce mouvement et amener beaucoup de nos professeurs, soucieux de redresser l’école de la République, vers cet espace de réflexion.

Je veux également préciser que je ne fais, ni ne veux faire, aucun lien entre l’évolution politique du monde enseignant et le principe de la neutralité politique de l’école. Je suis viscéralement attachée à ce que l’école publique comme l’école privée, soit un lieu de neutralité absolue vis-à-vis de toute idéologie. Il ne doit y avoir dans la salle de classe qu’un professeur, qui vient enseigner, et des élèves, tous égaux et respectés dans l’unité républicaine.

Vous l’avez compris mes chers amis : avec le Rassemblement Bleu Marine, j’ai un projet de restauration républicaine de la nation française dans tous les secteurs. Le Collectif Racine constitue l’un des supports de cette nécessaire reconquête démocratique.

Car c’est bien l’objectif du Rassemblement Bleu Marine, et le collectif Racine en est une excellente illustration : notre mouvement patriote doit s’ouvrir à de nouveaux pans de la société, il doit être, comme son nom l’indique, un lieu de rassemblement, de tous ceux qui veulent œuvrer, quel que soit leur parcours, quel que soit leur secteur d’activité, quelle que soit leur compétence, au redressement de la Nation.  Il doit faire l’unité de la nation et le rassemblement de tous les Français.

Je suis heureuse que des professeurs, des enseignants, se tournent aujourd’hui vers le Rassemblement Bleu Marine. Ils ont vocation à participer au débat public, à faire entendre leurs idées et leurs propositions dans le grand débat, sans cesse relancé, de l’avenir de notre Education Nationale. Nous devons veiller maintenant à ce que cette voix, cette voix particulière et moderne, soit puissante, relayée, écoutée. L’avenir de nos enfants, de nos jeunes, ne peut se passer de cette initiative salutaire.

Je demande ainsi au collectif Racine d’être le plus présent possible dans le débat, je compte sur lui pour organiser les rencontres, les colloques, qui seront nécessaires. Je compte sur lui pour parler aux Français, aux professeurs, aux parents d’élèves, à nos jeunes comme à nos anciens, pour prendre la parole dès que possible. Je l’aiderai à se faire entendre, et je veillerai à ce qu’il soit respectueusement traité par les pouvoirs publics, qui ne peuvent refuser de l’écouter.

Je sais que dans d’autres secteurs, les choses avancent aussi. Je sais par exemple, pour en rester à l’Education et à la formation de nos jeunes, que les choses avancent dans le monde étudiant, où des initiatives seront prises bientôt pour faire entendre une autre voix.

Peu à peu, nous voyons dans tous les domaines, que le Rassemblement Bleu Marine devient le porte-voix de ceux qui n’ont pas cessé de croire dans une politique patriote, conquérante et pleine d’espérance pour l’avenir de la France.

Alors aujourd’hui, pour conclure, je souhaite longue vie au collectif Racine, je lui adresse tous mes vœux de courage pour s’atteler comme il commence de le faire au redressement de notre école ! Ce n’est pas une tâche facile, mais les bonnes volontés arrivent !

Je crois en l’avenir de notre école, je ne désespère pas devant les difficultés du travail à accomplir et j’ai confiance dans la capacité des Français à bouger pour l’école de leurs enfants !

Vive l’école !

Vive le Collectif Racine !

Vive la République !

Vive la France !

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